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Les questions les plus fréquentes :

 

Question 1:

La génomique changera-t-elle l’équitation ?

Certains hommes de Cheval craignent que la connaissance du génome équin fasse disparaître le mystère et la magie de l’élevage de leur animal favori et de l’équitation. Il redoutent que le peuple bigarré des champs de course fasse place à des scientifiques ternes, bardés de données informatiques et de tubes à essai. Il n’y a aucun risque ! La génomique équine est plus proche de la météorologie que de l’ingénierie permettant la construction d’un bolide de course. Les recherches météorologiques nous permettent de profiter de journées ensoleillées en Floride tout en sachant que dans les deux jours suivants un ouragan arrivera contre lequel nous ne pourrons rien ! Les données météorologiques nous permettent également de faire le choix des mesures de préventions vis à vis de l’ouragan (évacuation, consolidations des maisons…) Ainsi, les outils de la génomique équine enrichiront les interactions « Homme-Animal » car entre les mains des vétérinaires et des éleveurs ils aideront à mieux faire ce qu’ils font déjà, à savoir : prévenir les différents problèmes de l’élevage et prédire les résultats de celui-ci.


Avant même la connaissance du génome complet, plusieurs tests moléculaires de diagnostic de maladies génétiques et de couleurs ou patrons de robe furent disponibles. Actuellement, il est possible, grâce à ces tests, de déterminer le statut des reproducteurs (porteurs ou non porteurs) pour les mutations causales des affections suivantes : Hyperkaliémie périodique paralysante des chevaux Quarter Horses américains (HYPP), le Syndrome d’immunodéficience sévère combiné des chevaux arabes (SCID), le Syndrome létal du poulain blanc (OLWFD), l’Epidermolyse bulleuse jonctionnelle des chevaux lourds (JEB), le déficit en enzyme branchante du glycogène de chevaux lourds (GBED) et l’Asthénie dermique héréditaire localisée de Quarter horses américains (HERDA). Dans un proche avenir d’autres mutations causales de tares héréditaires monogéniques seront certainement identifiées. La génétique de la couleur s’est également améliorée avec l’arrivée de ces nouveaux outils. La connaissance de la transmission génétique des couleurs de robe a également progressé. Des tests moléculaires sont disponibles pour déterminer les porteurs des gènes : noir/alezan (MC1R), marron/noir (ASIP), de dilution crème (MATP), pie overo (OLWFD), pie Sabino1 (KIT) et pie Tobiano (KIT). Bien que leur gène n’ait pas encore été identifié, des études de cartographie ont localisé les gènes responsables des robes grises, appalooses, blanc dominant et rouannes


Les chevaux sont de véritables athlètes sélectionnés depuis des siècles sur leurs performances, leur travail et leur robustesse. Cette longue sélection a pour conséquence la relative rareté de leurs affections d’origine purement génétique. L’apport véritable de la connaissance du génome équin sera la compréhension de la physio-pathologie des maladies et affections à étiologie multifactorielle, partiellement héréditaire, qui posent encore actuellement de graves problèmes aux éleveurs comme aux vétérinaires. Ces affections touchent le système musculo-squelettique (ostéo-arthrite, myopathies, contractures du poulain), le système ostéo-articulaire (ostéochondrose, maladie naviculaire, fourbure aiguë et chronique, déformations congénitales des membres). Ce sont également des maladies allergiques, respiratoires (obstruction chronique des voies respiratoires, accès de pousse, hémorragie pulmonaire à l’effort) ou des maladies infectieuses (virales ou bactériennes).


Comment se fait-il que ces affections persistent malgré le long travail de sélection, sur la santé comme sur les performances ? Nous l’ignorons. Ceci pourrait être dû aux interactions complexes entre la génétique et nos besoins. Ces besoins ont pu conduirent à une contre sélection involontaire. L’Hyperkaliémie périodique paralysante (HYPP) en est un exemple. Elle est due à une simple mutation stoppant le métabolisme intracellulaire du phosphore musculaire. Les muscles présentent alors des contractions spontanées, et aberrantes, proches de celles provoquées par l’exercice isométrique. Ces contractions provoquent chez l’animal une apparence très musclée. De ce fait ces individus sont recherchés et sélectionnés. Malheureusement, ils seront atteints par l’affection et présenteront une crise convulsive au moindre stress lié à l’effort. Ainsi la sélection du Quarter Horse américain sur sa conformation musculaire est-elle certainement responsable de la sélection concomitante du gène HYPP. De même, une sélection sur la petite taille chez les chevaux miniatures pourrait avoir sélectionné accidentellement les gènes responsables du nanisme. Il est donc important de comprendre les interactions entre les gènes, leur action et la sélection afin de permettre aux éleveurs et aux propriétaires de faire, ce qu’ils ont toujours fait, mais de manière maintenant objective et non plus uniquement subjective, un choix raisonné concernant leur conduite de leur élevage et de leurs accouplements. 


La connaissance de la séquence complète du génome équin va accélérer la recherche et économiser des centaines de milliers de dollars. En effet, jusqu’à présent, le chercheur débutait sa recherche par le clonage et le séquençage du gène qu’il désirait étudier. Quand ce gène n’était pas localisé, il utilisait les données homologues du génome humain, murin ou de celui du Rat. Actuellement, la séquence équine est accessible en ligne sur Internet, ce qui évite bien du travail. Cela signifie également qu’il n’est plus nécessaire d’avoir une culture de pur généticien moléculaire pour jouir de ces données. Des projets de recherche sur ces pathologies pourront donc dorénavant être présentés par des scientifiques venant d’horizons variés. .

(excepté pour ECRG )

 

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