Question 2: 
                Le gène de la vitesse existe-t-il, chez le 
                  cheval de course ?  
                La compétence des éleveurs équins 
                  est largement reconnue. Par l’étude des pedigrees, 
                  ces éleveurs conduisent leurs accouplements afin de produire 
                  des animaux de plus en plus performants. Cette réputation 
                  est particulièrement élevée chez les producteurs 
                  de Pur Sang. Cette race a été fondée il 
                  y a 350 ans à partir d’une centaine d’individus 
                  seulement. A partir de ce noyau de géniteur, la sélection 
                  et le travail des éleveurs ont fondé le cheval 
                  de course moderne. Malgré ces 350 ans de sélection, 
                  des études récentes ont montré que seuls 
                  30% des performances sportives sont déterminés 
                  par des facteurs génétiques. Soixante dix pour 
                  cent de la performance sont dus à l’entraînement 
                  et à la technique de course, la génétique 
                  peut cependant faire la différence. Il demeure une variabilité 
                  génétique considérable dans la performance. 
                  Cela signifie que l’on peut, premièrement, toujours 
                  sélectionner les chevaux sur leur rapidité et 
                  leurs performances et, deuxièmement que la vitesse n’est 
                  sûrement pas un caractère monogénique.   
                 
                  Cela n’a rien de surprenant. Des chevaux de toutes les 
                  tailles et types gagnent des courses. Secretariat était 
                  un grand cheval, il mesurait 1,64 m ; tandis que Northern Dancer 
                  remarquable champion du 20ième siècle, ne mesurait 
                  qu’1,54 m au garrot. Man O War avait une très longue 
                  foulée tandis que celle de Smarty Jones, un gagnant récent 
                  du Kentucky Derby, était beaucoup plus courte. Il y a 
                  donc plusieurs façons de gagner une course.   
                  Les gènes qui jouent sur les performances en course sont 
                  ceux qui influencent favorablement les fonctions musculaire, 
                  respiratoire, cardiaque, maintiennent l’intégrité 
                  et le bon fonctionnement de l’appareil musculo-squelettique 
                  et entretiennent chez le cheval la compétitivité. 
                  Des études génétiques de la performance 
                  athlétique humaine ont permis la découverte de 
                  plus de 100 gènes qui influencent les résultats. 
                  Nous étudions ces mêmes gènes chez le Cheval. 
                  Le résultat idéal serait la découverte 
                  d’un seul gène responsable de la vitesse en course. 
                  Ce gène existe-t-il ? Certainement non ! S’il existait 
                  il y a fort longtemps qu’il aurait été découvert 
                  et sélectionné. Tous les Pur Sang l’auraient 
                  alors actuellement dans leur patrimoine génétique 
                  !    
              
                (suivant) 
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